Ce texte constitue le chapitre 2 du livre blanc sur la sécurité routère : le danger des arbres en bord de route. Voir le dossier complet sur : Livre blanc chapitre arbres
Une aberration. La présence d’arbres en bord de route, frôlés à moins de 4 mètres à 80 km/h, par les voitures, est physiquement une aberration, et les maintenir est un potentiel homicide. La recommandation technique officielle est que dans la "zone de sécurité" de 4 mètres il ne faut aucun arbre et que si l’on plante, c’est à plus de 7 m.
Les alignements. La protection des ALIGNEMENTS d’arbres étant acquise par la loi du 21 février 2022 qui en interdit l’abattage, il est justifié en contrepartie que des dispositions soient prises également pour la protection de la vie des automobilistes tant pour les alignements et que pour les arbres non alignés.
Concernant d’abord les alignements, puisqu’il faut les conserver, la vie des usagers impose qu’on y limite la vitesse à 60 km/h et que l’on rende impossible de rouler plus vite, en réalisant 4 bandes rugueuses en début et fin de section.
Les arbres non alignés. En ce qui concerne les autres arbres, isolés ou en groupe irrégulièrement espacés, il faudrait, en urgence, abattre tous ceux situés à moins de 4 mètres de la chaussée qui n’ont pas encore été abattus. En attente de l’abattage de ces arbres situés à moins de 4 m, il est nécessaire, dès à présent d’indiquer clairement par une signalisation forte, qu’il faut RALENTIR.
Noter que 95% des tués contre arbres sont des hommes jeunes 16-26 ans, ils pensent que 80 km/h est en quelque sorte une "VITESSE GARANTIE". Il convient donc de leur faire prendre conscience du danger, en indiquant par signalisation : "arbres, ralentir" par des panneaux représentant un arbre, ou par un panneau A14. Cela donnera surtout aux passagers la légitimité d’influencer le conducteur.
Abattre – Depuis une trentaine d’années, une grande partie des arbres non alignés, proche de la chaussée, ont été abattus, mais il en reste. En contrepartie de l’interdiction d’abattre les arbres d’alignement (loi du 21 février 2022), tous les autres arbres situés à moins de 4 mètres de la chaussée doivent être abattus compte tenu du danger extrême avéré par les drames, inadmissibles dans notre société et par le coût pour la société
Un décret. Un décret d’obligation d’abattage devra être pris afin de soutenir les gestionnaires dans leur mission d’abattage, c'est-à-dire les présidents de Conseils Départementaux et les préfets, les soutenir contre les défenseurs outranciers des arbres. Ce décret devra échelonner cette obligation d’abattage sur les 8 prochaines années en commençant par les arbres isolés, dès à présent, avec date limite 12 mois après la prise du décret.
N'oublions pas que les arbres trop proches de la chaussée souffrent. Les arbres situés trop près de la chaussée, 4 mètres, dépérissent et meurent car ils souffrent du tassement du sol par les voitures et des poussières et particules diverses des pneus, freins ; ces poussières recouvrent les feuilles et empêchent ou réduisent la fonction chlorophyllienne. Ils souffrent aussi du sel de déneigement (chlorure de sodium) : le chlore attaque les feuilles, le sodium se bloque dans les parties colloïdales du sol et l'eau ne peut plus véhiculer les éléments fertilisants et nutritifs, vers les racines. Les écorces des arbres sont très fréquemment écorchées par les faucheuses et les chocs des véhicules accidentés et par ces blessures entrent les infestations et les parasites qui se propagent aux racines.
Exemple de remplacement d’un alignement trop proche par un nouvel alignement tous les 20 mètres, éloigné à plus de 4 mètres de la chaussée
Les glissières sont-elles une solution ? Non, contrairement à une idée spontanée il faut éviter les glissières devant les arbres car si les arbres sont trop proches de la chaussée, les glissières le sont aussi, et de ce fait elles ne peuvent pas assurer leur rôle de protection qui est de se déformer par l’arrière pour absorber l’énergie en faisant une poche, au contraire elles font rebondir la voiture vers la gauche, d’où risque de collision frontale (voir l'accident de Teyssode - 3 morts). Même lorsqu’’elles sont un peu éloignées de la chaussée, elles suppriment la zone de récupération ou en réduisent la largeur, ce qui génère des dangers. D’autre part, le CEREMA rappelle que les glissières constituent par elles-mêmes un obstacle "particulièrement agressifs" et que "les solutions préférables pour la sécurité sont la suppression ou l’éloignement avant de décider d’isoler les arbres par des glissières" (ARP 8.2)
elles sont responsable de plusieurs dizaines de morts tous les ans,
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